Chez Semailles, l’histoire continue

Pour l’artisan semencier belge, une nouvelle page, un nouveau challenge
Les anciens et les nouveaux

Cela bouge dans le petit monde de la semence. Cette année, un trio de jeunes entrepreneurs a relevé le défi de reprendre les rênes de Semailles, l’entreprise créée il y a 21 ans à Faulx-les-Tombes près de Namur par Catherine Andrianne. A l’époque, il était urgent de sauver le patrimoine légumier belge en voie de disparition et indispensable de remettre le métier de semencier à l’honneur. Aujourd’hui, l’urgence est nouvelle : revenir aux valeurs essentielles, pour cultiver le bon, le beau, le bio et le local. Pierre-Alexandre Péters, Aude Voortman et Antoine de Thibault se lancent dans l’aventure à la recherche d’un projet porteur de sens et d’une certaine autonomie alimentaire. Les évènements de ces deux dernières années leur donnent raison. Ils sont là pour tous nous inciter à nous recentrer … pourquoi pas sur un petit lopin de terre nourricier où pourrait se construire un véritable écosystème proche de la nature. Tout un programme.

Un catalogue d’environ 700 espèces

Aidés par Catherine Andrianne qui continue à leur prodiguer ses conseils précieux, ils désirent s’initier à un savoir-faire, perpétuer la tradition du terroir et préserver ce patrimoine méconnu, menacé d’extinction ou tombé dans l’oubli. Le tout, cela va sans dire, en respectant les conditions du bio. Les variétés sont essentiellement régionales, en ce comprises les semences paysannes anciennes ne correspondant plus aux normes de calibrage et rendement de l’agriculture industrielle intensive. En tout, environ 700 espèces, dont 250 sont produites dans leurs champs ; les autres chez différents producteurs amis poursuivant les mêmes objectifs. Grâce à Semailles,120 variétés, – 40 belges tels la tomate Téton de Wépion ou le Cerfeuil d’Hiver de Bruxelles et 80 françaises tels le Navet Boulette de Champagne ou le piment d’Espelette -, sont répertoriées, valorisées et surtout conservées.

Pratiquement

Du champ au sachet de graines, il y a beaucoup d’étapes et de manipulations essentiellement manuelles, que ce soit dans la culture, la récolte ou les nettoyage, séchage, triage et empaquetage. En effet, après avoir choisi des semences adaptées à notre climat, cultivées sans engrais de synthèse ni pesticides, ils commencent par les tester, vérifier leurs qualités et leur résistance aux maladies, avant de les cultiver. Le but étant d’en récolter à nouveau les graines, les conditionner et enfin les commercialiser. Un véritable travail de fourmi.

Les conseils

Les portes ouvertes

Pour ceux qui ne savent par où commencer, le chemin est tout tracé : Semailles. A découvrir sur place, auprès des revendeurs, dans les fêtes des plantes ou sur internet. C’est selon. Consultez sans attendre leur site et leur blog à vocation pédagogique truffés d’infos intéressantes, des semis de fin de saison aux livres incontournables … une vraie mine d’or.

Semailles, 16 bis rue du Sabotier à 5340 Faulx-Les-Tombes

www.semailles.com

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