Nous aimerions vous tirer le portrait de quelques-uns de nos élus.
Un élégant petit arbre

En commençant par un joli sorbier assez inconnu au bataillon, Sorbus setschwanensis, d’environ 4/5m de haut classé soit parmi les petits arbres, soit parmi les grands arbustes. C’est un chinois originaire du Sichuan comme son nom le laisse entendre. Son feuillage fin et élégant emporte tous les suffrages. En mai/juin, des petites fleurs blanches en corymbes sont suivies 2 mois plus tard par des fruits blancs légèrement teintés de violacé. Pour ceux qui ne le savent pas encore, les sorbes affichent d’autres couleurs que l’orange assez criard qui attire tant les oiseaux. Le rose, le jaune ou même le blanc bien plus que blanc. A dénicher notamment à la Pépinière Hennebelle : www.hennebelle.com
Une campagnarde aérienne

Lors de visites de jardin, nous avons redécouvert un bien joli classique des campagnes : Succisella inflexa aux mignons pompons bleus. Une plante vivace toute en légèreté, un brin sauvageonne. Avec un air de scabieuse ou de knautie. Ses nombreuses tiges portent à 60 cm de haut des petites fleurs globuleuses à la longue floraison estivale voire même automnale. Les feuilles sont fines et les rhizomes souterrains peu envahissants. Elle affectionne le soleil et est parfaitement rustique pourvu que le sol soit bien drainé. Pourquoi pas même pierreux ou sablonneux. Si le sol est frais, riche et argileux, choisissez plutôt sa cousine, Succisa pratensis aux fleurs bleu lilas qui lui ressemble. A fouiner dans des pépinières spécialisées.
Une grimpante qui a du chien

Schizophragma hydrangeoides ‘Moonlight’ exhibe un feuillage fascinant. En forme de cœur, gris argenté au printemps et dont les nervures plus foncées ressortent joliment. La plante ressemble à l’hydrangea grimpant bien connu mais en beaucoup plus délicat. Comme ce dernier, elle préfère une situation ombragée. Elle peut atteindre 6 m de haut et s’accroche toute seule au support grâce à ses petits crampons. Ses inflorescences plates sont composées de nombreuses minuscules fleurs fertiles et peu voyantes et de quelques fleurs blanches stériles. La croissance n’est pas rapide et il est utile de protéger ce nouveau venu lors des deux premiers hivers. A découvrir notamment à la Pépinière de La Thyle : www.pepinieredelathyle.com
Un arbuste chiffonné

Une nouvelle variété d’hibiscus à vous faire pâlir d’envie ? Oui, vous allez tous craquer devant H. syriacus ‘Lavender Chiffon’. Chiffon ? Tout simplement parce que le centre de ses fleurs est double. La floraison débute en août jusqu’en octobre. D’abord des boutons bleus qui s’ouvrent ensuite en de fins pétales rose lavande plus ou moins striés de pourpre. Très loin des fleurs violettes traditionnelles. Cet arbuste appelé régulièrement mauve en arbre au port dressé d’1m50 et au feuillage caduc vert franc, croît au soleil dans tout type de sol du moment qu’il ne soit pas trop sec. Pour les amateurs de blanc, il existe la variété ‘White Chiffon’. A chiner dans les pépinières spécialisées.
Un géranium vivace prometteur

Les géraniums vivaces sont décidément incontournables dans les jardins. Le bleu ‘Rozanne’ n’est plus à présenter. Tout le monde l’a adopté et personne ne le regrette. Voici à présent un autre spécimen de rêve surnommé ‘Dreamland’.Tout un programme. Lui aussi fleurit très longtemps. Même plus tôt que ‘Rozanne’. Lui aussi donne l’impression de ne pas vouloir s’arrêter. De mai à novembre. Qui dit mieux ? Au soleil, dans une terre suffisamment drainée voire même sèche, il exhibe une couleur pastel, rose tendre limite dragée. Il aime s’étaler du haut de ses 20 cm sur quelques 70 cm² de quoi en faire un excellent couvre-sol. Et la cerise sur le gâteau, il se comporte très bien dans un pot. A dégoter notamment à la Pépinière Thierry et Sandrine Delabroye: www.les-vivaces-de-sandrine-et-thierry.fr
Une rareté à protéger

Mahonia eurybracteata ‘Soft Caress’ est une rareté pour amateur confirmé. Pas grand-chose à voir avec un mahonia classique. Sans épines ni feuilles piquantes, il présente un feuillage vert olive persistant. Gracieux, il a un look de petit palmier, de fougère ou de Nandina pour ceux qui les connaissent. Certains pourraient même penser qu’il s’agit d’une plante d’intérieur. En automne, ses fleurs jaune citron en épis parfumés réveillent la grisaille, surtout à mi ombre où il aime se développer. Sa rusticité n’est pas à toute épreuve. On l’annonce à moins 12°. En conséquence, à protéger des vents froids. Dans toutes les bonnes pépinières.
Je vois des jardins partout

Il y a longtemps que nous ne nous étions plus tant délectées à la lecture d’un ouvrage relatant l’univers du jardin. Didier Decoin de l’académie Goncourt nous parle de son expérience personnelle et nous transporte avec sa verve habituelle dans ce petit milieu pour nous décrire les « symptômes généraux d’intoxication » au vert. Notamment des visites de jardin en Angleterre, – un festin annuel – où il se plait à distinguer deux espèces de pluie, la just wetting et la hardly whipping ainsi que les curieux trajets en autocar … de plantes prêtes à l’émigration. Il tire avec humour le portrait type du jardinier passionné et conclut « que le dernier mot d’un jardin, celui-ci fût-il esquinté » ou « défiguré au dernier degré sera toujours le mot éternité. » Je vois des jardins partout, Didier Decoin, JC Lattès, 2012, ISBN 978 2 7096 3443 4
L’art de la rocaille à l’honneur

Ce merveilleux banc tortueux parait sortir tout droit d’un conte de fées. Il est l’œuvre de Rose-Lys Lambert et Nicolas Delahaye qui façonnent le ciment à la manière des rocailleurs du XIXème pour lui donner notamment l’aspect du bois. Tabourets, bancs, tables, chandeliers, champignons, cache-pots et sculptures sortent de leurs ateliers à l’assaut des jardins romantiques. Beaucoup de savoir-faire et d’imagination au service de ces pièces uniques. www.roselys-rocaille.fr près de Dieppe
Une main verte bien gantée

Et enfin, voici des gants ni trop grands, ni trop épais, ni trop décos. Plus question de les enlever et les remettre sans arrêt, ils deviennent une seconde peau super agréable qui ne nous quitte plus. En nylon respirant et élastique, sans coutures, ils sont finement enduits à hauteur de la paume. Pour 5 euros, non seulement vous ne serez pas ruinés mais en plus vous ne pourrez plus vous en passer. De la marque Showa, The ultimate in comfort and dexterity dans toutes les bonnes jardineries