Au gui, l’an neuf
Un baiser sous le gui ? Cette charmante tradition anglaise héritée des rites celtiques a traversé la Manche. Normal pour un porte-bonheur. Complice du sapin et des guirlandes de houx, il appartient aux décors de Noël. Cela dit, on découvre en cette période de l’année, le long des routes, dans les campagnes, des grosses boules accrochées aux arbres ressemblant à des nids d’oiseaux géants.


Cette plante vivace bizarre, hémiparasite, a besoin d’une autre pour vivre. N’ayant pas de racines, elle se nourrit et pompe la sève de la plante hôte pour satisfaire ses besoins en eau et en matières organiques. Parfois bien longtemps, pendant plusieurs années, au risque de l’épuiser. Le gui pousse dans une grande partie de l’Europe, surtout sur les arbres à bois tendre, notamment les pommiers, sorbiers et peupliers. Au Royaume-Uni, le phénomène est tel que les pommiers ont une double production, les pommes et le gui.



Poussant sous la forme d’une sphère, ses tiges arrondies filent en zigzag dans tous les sens. Les feuilles vert-jaunâtre, épaisses et coriaces, sont persistantes; à la morte saison, elles sont éclairées par des petites baies blanches à la pulpe gluante voire visqueuse. De là vient son nom de Viscum album. Ses agents de propagation attitrés sont les oiseaux, en particulier grives et mésanges attirées par les fruits. En les digérant, les graines expulsées germent rapidement sur l’écorce d’autres arbres. Pour pouvoir se reproduire, vous l’avez bien compris, le gui a donc besoin de passer par l’intestin de l’oiseau. L’oiseau favorise la reproduction de la plante et celle-ci lui fournit le couvert. La nature n’est-elle pas bien faite ?

Au fil des saisons

C’est parti !
L’agenda Au Fil des Saisons, parait dès janvier en 100% digital et en flux continu pour les abonnés ! Tout au long de l’année, il vous informe des rendez-vous du monde du jardin ornemental, du verger, du potager, des plantes médicinales, de l’architecture végétale… ainsi que de toute une série d’activités didactiques.
- Notez déjà la saison des Hamamelis à l’Arboretum Kalmthout du 5 janvier au 26 février. Un guide sera dispo tous les jours à 14h : www.arboretumkalmthout.be
- Les 24 et le 31 janvier : à Saint-Gilles, une formation gratuite sur le vermicompostage ou lombricompostage et compost en ville en général : www.eventbrite.be
Rendez-vous pour les modalités pratiques sur le site web : www.fwhnet.be
Vous avez dit anastomose ?


Le médecin connait ce terme, le botaniste également. Dans la nature, il peut en effet y avoir au sein d’une même espèce, une fusion complète, physique et fonctionnelle des organes de deux végétaux. Une sorte de greffe ou de soudure qui unit deux végétaux par les racines, les branches ou les troncs. Le phénomène est parfois présent chez des arbres appartenant à 2 espèces différentes, comme dans la forêt de Verzy entre un hêtre et un chêne, tous deux appartenant à la famille les Fagacées.
A la mémoire de Madame Paul Coquette

Nous venons d’apprendre le grand départ de Martine Coquette, la maman d’Yves et de Daniel, qui a fondé avec son mari Paul, le Garden Center Paul Coquette dans les années 60.
Beaucoup, nous avons eu la chance de la croiser dans les allées de la pépinière de Rhode-Saint-Genèse à deux pas de la Forêt de Soignes ou dans celles des plus beaux jardins de Belgique. Nous nous souvenons de sa gentillesse, de son sourire, de son accueil, de sa disponibilité et de ses judicieux conseils animés par la passion. Grâce à elle, ce lieu voué aux plantes et à la nature est devenu un incontournable de notre petit monde du jardin.
Merci !