News de novembre 2022

Acer griseum

Mon érable chinois resplendit comme chaque année.  Les dahlias et les zinnias sont encore là, prêts pour les bouquets, les roses éclosent de tous côtés, les graminées se jouent de la lumière rasante, les feuilles s’envolent, légères, avant de retomber. Au verger, tout se calme ; les dernières framboises toujours au rendez-vous. Au potager, les semis de fin d’été poussent sans sourciller : j’ai osé un semis de coriandre qui apparemment ne craindrait pas le froid alors que les étés trop chauds la font monter en graines.  

La douceur des températures est étonnante…

Portrait d’Acer griseum

Le seigneur de mon jardin est incontestablement un érable, l’érable gris ou Acer griseum. Non pas un érable japonais mais un chinois introduit en Europe en 1901, par le chasseur de plantes Ernest Wilson. Il y a 20 ans, je l’avais identifié pour la première fois chez un collectionneur d’érables, dendrologue averti, qui n’avait d’yeux que pour lui. Conquise au premier regard, je l’ai immédiatement planté chez moi. Beau en toutes saisons, il ne passe jamais inaperçu.

De petite taille, – sa croissance ralentit au bout de quelques années -, il présente une écorce originale de couleur cannelle d’où son surnom d’érable cannelle. Ce n’est pas tout. Elle est composée de fines feuilles enroulées qui se détachent comme un bouleau et lorsqu’on les regarde à travers la lumière, elles sont presque translucides. C’est magique. Au printemps le feuillage débourre plutôt tardivement dans les tons brun orangé clair puis vaguement jaune rosé avant de verdir. Les feuilles composées de 3 folioles lobées ou à dents arrondies sont accompagnées de petites fleurs jaune verdâtre en grappes de 3 à 5 mini cloches. A l’automne, le changement de couleurs dure longtemps. Cela débute avec des petits bouquets épars de feuilles rouge orange avant que l’entièreté ne devienne cramoisie après environ 1 mois.

Les doigts du diable

Pia, une amie jardinière, m’envoie une photo il y a quelques jours : d’étranges voire horribles champignons rouges comme des pieuvres diaboliques greffés sur des champignons blancs. La photo ne le dit pas mais une odeur nauséabonde très prononcée les accompagne. A s’enfuir …

Appelé « les doigts du diable » par les uns ou plus poétiquement « le bonnet de lutins » par les autres, Anthurus archeri ou Clathrus archeri est un champignon exotique originaire d’Australie et Nouvelle-Zélande qui se propage en Europe dès le début du siècle passé. Il apparait d’abord comme un petit champignon blanchâtre tel un œuf émergeant du sol, qui grossit jusqu’à éclater pour laisser apparaître de juin à octobre, une « étoile de mer » rougeâtre, gluante, aux tentacules granuleux. Parfois, de la taille d’une main humaine !

Il se développe sur des sols acides, dans les forêts, sur un tas de feuilles mortes et se nourrit de débris végétaux en décomposition. Dans le cas concret, sur les copeaux de jardins étendus comme paillis entre les plantations. Le parfum de charogne qui le caractérise est là pour attirer les mouches qui iront disperser les spores. Cela dit, il n’est pas toxique et pas vraiment comestible non plus, tant il dégage un parfum peu ragoutant. On le dit légèrement envahissant, l’envie viendrait donc de s’en débarrasser. Que faire ? Retirer les œufs avant qu’ils n’éclosent pour éviter la multiplication ? Enlever les copeaux et la terre contaminée ou s’en accommoder ?

Au fil des saisons

Avec le dernier agenda papier d’Au Fil des Saisons, qui mise dorénavant sur le 100% digital à partir de 2023 : j’ai pointé 2 évènements :

  • La bourse aux plantes sauvages le 19 novembre, de 10 à 16h, organisée par le Réseau Nature Bruxelles de Natagora : www.reseaunature.natagora.be
  • Le 26 novembre, la journée de l’arboriculture, la 26ème édition organisée à l’occasion de la Sainte Catherine à Gembloux, de 9 à 17h : www.cthgx.be

Dès janvier, sachez que l’agenda sera disponible en flux continu pour les abonnés : pour les modalités pratiques : www.fwhnet.be

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