Photos de Benoît Choteau et Marie-Noëlle Cruysmans
“Dieu aurait pu faire un arbre plus beau que le cerisier à fleurs, mais il ne l’a pas fait !”, s’exclamait le célèbre collecteur de plantes Collingwood Ingram surnommé « Cherry Ingram ». Pour le jardinier lambda, le cerisier à fleurs est tout simplement un cerisier du Japon. A la fête en avril. Plus précisément un Prunus ‘Kanzan’ aux gros pompons rose magenta accrochés à des branches un peu raides. Tellement populaire dans nos contrées qu’il est utilisé parfois à tort et à travers. A Bruxelles, un quartier de Watermael-Boitsfort lui est totalement dédié.
Rosacée
Pourtant, il n’y a pas que lui. 200 espèces et de très nombreux cultivars sont regroupés sous l’appellation Prunus. Les confusions sont fréquentes. Arbre fruitier ou variété ornementale ? Prunier, cerisier, pécher, amandier ou abricotier ? En réalité, tout cela à la fois. De la famille des Rosacées, originaires des zones tempérées de l’hémisphère nord, les Prunus sont issus en grande partie de la culture horticole japonaise. Des siècles de travail d’hybridation. Voilà pourquoi la plupart d’entre eux portent des noms à consonance asiatique difficiles à retenir par les non initiés. Pour compliquer un peu, les botanistes nippons appellent généralement le Prunus du nom du sous-genre Cerasus.
P. nipponica var. kurilensis ‘Béatrice’ © B. Choteau P. ‘Pandora’ © B. Choteau
Ceci dit, il n’est pas l’heure de se perdre dans les méandres de la classification en constante évolution mais utile de se souvenir que les deux mots presque sacrés Sato-zakura (sato = lieu habité et zakura =cerisier) représentent une sorte de fourre-tout comprenant les Prunus serrulata et leurs variétés. Les européens les introduisent dans leurs jardins dès la fin du XIXème siècle via les pépinières japonaises et les botanistes explorateurs, tel le Capitaine Ingram. C’est grâce à lui notamment que P. ‘Taihaku’ disparu dans son pays d’origine a pu y être réintroduit.
D’une croissance rapide, mais ne vivant pas très vieux – 60 à 80 ans généralement -, les cerisiers d’ornement aiment les sols fertiles, frais et drainés. Leur rusticité est excellente mais les gelées printanières peuvent parfois nuire aux floraisons hâtives. Ils tolèrent le calcaire et apprécient soleil et lieux dégagés. Leur enracinement profond permet l’installation de plantes compagnes. Les tailles sont peu recommandées et l’élagage déconseillé. Ils provoquent des sécrétions d’un liquide visqueux appelé gommose et ouvrent des brèches aux maladies. Si la taille est indispensable, elle doit être réalisée en période d’arrêt de sève, de fin juillet à novembre avant la chute des feuilles. La cicatrisation sera alors meilleure.
P. ‘Amanogawa’ © B. Choteau P. incisa ‘Oshidori’ © B. Choteau
C.E.C.E
Benoît Choteau est émerveillé par le cerisier à fleurs. La collection réunie à Binche dans son jardin arboretum attenant à la pépinière CECE – Centre d’Études et Création d’Espaces Verts – est réputée à travers l’Europe. Wybe Kuitert grand spécialiste en la matière et auteur d’une monographie sur le genre est venu la reconnaître in situ et lui donner de précieux greffons. D’autres sont ramenés de voyages notamment l’étonnant P.x subhirtella ‘Yae Beni Shidare’ aux fleurs doubles rose foncé se balançant délicatement au bout d’un long pédoncule. Il ne se lasse pas d’admirer ses étamines qui ont la particularité d’émerger curieusement du bouton floral.
Petit à petit, il élabore un véritable centre de documentation et étudie les variétés une à une. Il contrôle leur identité végétale, vérifie leur adaptation au sol et au climat et les multiplie dans sa pépinière. Pour les répertorier, il photographie inlassablement des milliers de plantes dans tous leurs états. Une mine d’or. Un site web déjà baptisé « Beautiful Prunus » est en construction. Un jour, c’est promis, il leur consacrera une monographie.
Le port
Il existe un Prunus pour chaque jardin. Mais avant de le choisir, il est indispensable de se poser quelques questions préalables. Quelle place lui octroyer ? A quel moment fleurit-il ? Les feuilles colorent-elles à l’automne ? Sans oublier l’écorce, un atout non négligeable.
Le cerisier d’ornement présente en effet des silhouettes bien différentes. Grand arbre de 12m de haut et plus ou petit arbuste d’1,20m, son port est buissonnant, fastigié, pleureur ou carrément étalé. C’est le cas de P. ‘Taihaku’, ‘Kiku-shidare-zakura’ et ‘Shirotae’. Le très populaire P. ‘Amanogawa’ ressemble à un petit peuplier d’Italie. En réalité une colonne de 6m de haut sur 1m de large avec des fleurs odorantes rose tendre de la tête au pied. P. triloba, l’amandier de Chine aux jolis petits pompons prisés par les fleuristes est encore plus petit. Un fuseau de 2m de haut. P. x subhirtella ‘Pendula Rosea’ ou ‘Pendula Rubra’ – 4,5 m de haut pour 2,3m de large – à la forme pleureuse s’est largement imposé.
P. x sub. ‘Pendula Rubra’ P. x y. ‘Shidare-Yoshino’ © B. Choteau
P. ‘Umineko’ P. padus
P. serrula dans le jardin de la Mare aux Trembles
P.i. ‘Kojo-no-mai’ P. ‘Accolade’
Pour les petits jardins, diverses sélections comme P. ‘Okamé’ de 4 à 5m de haut conviennent parfaitement. P. incisa ‘Kojo- no-mai’ fait penser à un bonsaï. Ce cultivar miniature (2m) a de curieuses branches en zig zag rehaussées de fleurs roses nuancées d’orange et violet selon la maturation. P. ’Snow Goose’ d’origine américaine a une silhouette étroite comme P. ‘Spire’ aux petites fleurs roses tendre et au feuillage pourpre. P. ‘Orihime’, un semis d »Amanogawa’ est encore plus fastigié. P. pumila var. depressa est un lilliputien du genre. Un couvre-sol de 15cm de haut sur 2m de diamètre. Une petite merveille en compagnie de Ceratostigma plumbaginoides, perce- neige et crocus. Étonnant.
Les feuilles
P. serrulata ‘Tsukubane’ © B. Choteau P. ‘Taihaku’ © B. Choteau P. ‘Catherine’ © B. Choteau
Les feuilles simples, alternes, de forme oblongue à presque ronde ont des bords dentés ou lisses. La couleur verte domine. Mais il y a des exceptions notamment chez le roi des alignements urbains, le P. cerasifera ‘Pissardii’ au feuillage rouge foncé presque noir. Au fil de l’année, les couleurs des feuilles d’un même arbre peuvent évoluer. Par exemple au débourrage, P. ‘Taihaku’ a des feuilles rouge cuivré qualifiées de bronzées qui virent au vert foncé avant de passer au jaune mêlé à l’orangé et au rouge à l’automne. A cette saison il est vrai, les couleurs s’enflamment chez l’ensemble des cerisiers d’ornement. « Certains rivalisent même avec le liquidambar, les fleurs en plus », fait remarquer Benoît Choteau. Jaune or chez P. maackii, orange chez P. x yedoensis, P. incisa et P.’Pandora’, rouge orangé chez P.’Kursar’ et P.’Okamé’ et enfin rouge intense chez P. sargentii, P.’Collingwood Ingram’ et P. ‘Catherine’, une de ses sélections.
P. cerasifera ‘Hessei’ P. s. ‘Yae murasaki’ © B. Choteau P. i. ‘Kojo-no-mai’
Les fleurs
P. ‘Pandora’ © B. Choteau P. s. ‘Asano’ © B. Choteau
Dans la culture nippone rythmée par les saisons, les fleurs du cerisier symbolisent à la fois la pureté de la jeune fille, la mort du samouraï au combat et l’arrivée du printemps. Le culte de la beauté éphémère. Depuis des siècles, un vent de folie collective agrémentée d’un brin de poésie s’empare des japonais dès l’éclosion des premières fleurs. Chaque jour, les bulletins météos précisent leur état d’avancement à travers le pays – du sud au nord – en vue de la célébration des Hanami (littéralement : regarder les fleurs). Évènement incontournable de la vie japonaise. Sous les arbres en fleurs, on se rassemble pour causer, boire et se reposer. 80% de ces cerisiers emblématiques sont les Prunus x yedoensis ‘Somei-Yoshino’ aux fleurs blanches légèrement rose pâle épanouies avant les feuilles. Fin mars à Kyoto et Tokyo, début avril à Osaka.
P. ‘Kursar’ © B. Choteau P. spachiana © B. Choteau
Le Prunus fleurit dès son plus jeune âge ce qui présente un énorme avantage. Ses fleurs diffèrent d’une variété à l’autre. Solitaires ou groupées en corymbes chez P. serrulata, en ombelles chez P. x yedoensis ou en racèmes chez P. padus. Les fleurs sont simples chez P. ‘Taihaku’, semi-doubles ou doubles chez P. ‘Kanzan’, P. ‘Shirofugen’ et P. ‘Shôgetsu’. Les pétales se comptent par 5 pour la plupart des variétés précoces et de 20 à 100 pour les plus tardives (environ 3 semaines après les premières). L’effet global est très différent car les cerisiers à fleurs tardives s’épanouissent alors que le feuillage est déjà bien présent. La floraison se décline du blanc au presque rouge en traversant la palette des roses. P.’Ukon’ est un des seuls à proposer des fleurs verdâtres mises en valeur par de jeunes feuilles bronze. Il fait un tabac Outre-manche.
P. ‘Beni-yukata’ © B. Choteau P. ‘Matsumae-shirayukihime’ © B. Choteau
P. padus ‘Watereri’ © B. Choteau P. mume P. ‘Ukon’
Benoît Choteau examine les fleurs dans les moindres détails. A tous les stades de la floraison. En bouton, à l’éclosion, en plein épanouissement et à la fanaison. Particulièrement les étamines et pistils toujours bien visibles et les longs pédoncules qui font gracieusement balancer les fleurs. Le spectacle est spécialement charmant chez P. ‘Shirofugen’et P. ‘Accolade’.
P. serrulata ‘Ukon’ P. i. ‘Kojo-no-mai’
Certaines floraisons sont agréablement parfumées. Notamment chez P. ‘Kursar’, ‘Amanogawa’, ‘Shirofugen’ et ‘Shirotae’ à l’odeur de miel. Plus intense encore est le parfum de P. mume, P x yedoensis et maackii. P. ‘Jô-nioi’ (littéralement : senteur supérieure) est sans doute le plus parfumé. Un parfum vaporeux d’amandier avec des nuances d’ajonc.
P. avium ‘Plena’ P. x subhirtella ‘Autumnalis’
Calendrier des floraisons
On pourrait classer les prunus en trois grandes périodes de floraison. De janvier à mars, les hâtifs, de mi mars à début avril, les mi-hâtifs et puis les tardifs d’avril à début mai. Bien évidemment ces dates sont avancées ou reculées selon la météo et la région. Après un hiver long suivi d’un temps doux, les cerisiers fleurissent tous en même temps et le spectacle est alors extraordinaire mais plus éphémère car les abeilles sont de la partie. Les éclosions hâtives tout en légèreté sont franchement ravissantes car le feuillage n’est pas encore épanoui.
– HÂTIFS (janvier à 20 mars) : P. x subhirtella ‘Autumnalis’ montre ses premières fleurs dès octobre. Elles se renouvellent pendant tout l’hiver en dehors des périodes de gel et reviennent au rendez-vous en mars. Le port est souple presque transparent sans doute grâce à la finesse des fleurs. P. mume, l’abricotier japonais est florifère et précoce mais un rien sensible au froid et à l’humidité hivernale. Sans oublier le petit P. ‘Okamé’…
– MI HÂTIFS (20 mars à 10 avril): P. ‘Taihaku’ P. ‘Kursar’, la plupart des P. nipponica var. kurilensis, des incisa et des x yedoensis, P. ‘Spire’, P. ‘Accolade’, P. ‘Pandora’ …
– TARDIFS (après le 10 avril): la plupart des P. ‘Matsumae’, P. ‘Shirofugen’, P. serrulata et P. ‘Shôgetsu’…
Les écorces
P. serrula © B. Choteau
Chez certaines espèces botaniques, l’écorce est particulièrement décorative et bien visible en hiver. Rouge acajou presque cirée chez P. serrula (5m), le cerisier du Tibet à croissance lente. Elle se desquame en lambeaux horizontaux à la manière d’Acer griseum et laisse entrevoir la nouvelle écorce acajou encore plus brillante. Ses fleurs sont malheureusement insignifiantes. P. ‘Rosenstraum’ allie quant à lui une jolie fleur rose clair à une écorce brillante rouge brun qui s’exfolie. Teinte orangée chez P. maackii, le cerisier de Mandchourie et même jaune ambrée chez la variété plus compacte ‘Amber Beauty’ qui porte des petites grappes de fleurs crème en avril/mai et un feuillage d’automne rouge orangé. Originaire du domaine d’Hemelrijk ayant appartenu à Jelena de Belder, P. serrula ‘Princesse Sturdza’ offre une écorce étonnante presque noire. Dans ce domaine, il reste pas mal d’améliorations à apporter.
P. serrula P. rufa P. maacki ‘Amber Beauty’
Les grands classiques
Quelques cerisiers ont fait leurs preuves et sont devenus incontournables.
- P. ’Taihaku’ surnommé « le grand blanc » (12 x10m) est sans doute le plus somptueux des cerisiers aux fleurs blanches simples – les plus grandes que l’on puisse trouver – mises en valeur par de jeunes feuilles rougeâtres. Ces dernières verdissent puis se teintent de jaune orangé à l’automne.

- Le cerisier du mont Fuji, P. ‘Shirotae’ est un des arbres cultes au Japon. Son port horizontal et retombant est très ample, plus large que haut (8X6m) et ses fleurs blanches simples ou semi-doubles en grappes sont légèrement parfumées en avril-mai. Son feuillage se pare de rouge orangé à l’automne.
- P. incisa (5X4 m) est un cerisier botanique. Son aspect léger est dû à la grâce et la finesse des rameaux, à la répartition clairsemée des branches et petites feuilles après la nuée de fleurs blanches tombantes qui éclosent presque toutes d’un bouton rose clair. Belles teintes rouges au débourrement.
- P. x yedoensis cumule un port pleureur – tous les cultivars ne le sont pas – souple et gracieux, des fleurs parfumées simples blanc rosé et précoces et un remarquable feuillage d’automne. C’est le cultivar ‘Somei- Yoshino’ qui fait la réputation des Hanami.

- P.’Shôgetsu’ (syn: ‘Miyako’, ‘Shimizu-zakura’) est un petit arbre (4m) qui pousse lentement, aux branches étalées formant une large couronne aplatie. Les boutons roses suivis de grandes fleurs immaculées, semi-doubles pendent à de longs pédoncules sur toute la longueur de la branche. Un des cerisiers tardifs préférés de Benoît Choteau.
- P. ‘Shirofugen’ plus large que haut (10/8m) joue la carte de la couleur. Des boutons pourpre-rose, des jeunes feuilles bronze, des fleurs doubles roses devenant blanches à l’épanouissement. Elles tombent sans faner et forment en prime un véritable tapis de fleurs parfumé. Le feuillage automnal est rouge orangé. Un des derniers à fleurir.

- P.’Accolade’ a une silhouette évasée toute en élégance. Les rameaux poussent presque horizontalement et les bouquets de fleurs semi doubles rose carné dansent à la moindre brise au bout de longs pédoncules. Les feuilles virent au jaune orangé à l’automne.

- P. ‘Kursar’, une obtention de Collingwood Ingram est un petit arbre (4m) aux fleurs rose vif presque rouges apparaissant juste avant le feuillage bronze. Un bon numéro.

- P. ‘Collingwood Ingram’ est une sélection obtenue à Kalmthout à partir de P. ‘Kursar’. Il présente des petites fleurs fuchsia foncé un rien campanulées et de belles couleurs d’automne. C’est un des Prunus les plus foncés au look de Malus ‘Liset’.

Les nouveaux Matsumae cherries
Ces nouveaux cultivars rappellent le nom d’une ville japonaise située au sud de l’île d’Hokkaido. Ce lieu réputé pour les Hanami abrite depuis belle lurette un conservatoire de Sato- zakura ou Prunus serrulata. Plus récemment le professeur Masatoshi Asari y a hybridé 250 sélections. Des améliorations prometteuses en termes de vigueur, de taille de la plante, de couleur de la fleur et des colorations des feuilles à l’automne. Pour les identifier, la plupart de leurs noms commencent par le mot Matsumae. Depuis les années 1980 en Europe, ils attirent l’attention des connaisseurs. Peu sont déjà commercialisés chez nous ; seulement 5 d’entre eux sont repris dans le dernier RHS Plant Finder. Benoît Choteau en a introduit 30 dans sa pépinière. Il les observe à 3 endroits différents. Le prunus a encore de l’avenir devant lui !

Les cultivars de Benoît Choteau
Intéressé par les formes compactes à planter dans les petits jardins, il privilégie les belles couleurs automnales qu’il collectionne déjà dans les genres Acer et Liquidambar. C’est la raison pour laquelle la plupart de ses introductions sont issues de P.nipponica var.kurilensis. Cette petite espèce au port fastigié – 4m de haut sur 1,50m de large – aux feuilles dentelées, à l’écorce brillante et aux fleurs hâtives est idéale pour les jardins d’aujourd’hui. Il les multiplie par greffe sur P. avium dès janvier/février.
– P. nipponica var. kurilensis ‘Tom’ du nom d’un de ses petits-fils est un buisson, aux fleurs simples blanc rosé en ombelles en mars et à la coloration automnale jaune orange.

– P. nipponica var. kurilensis ‘Béatrice’ : 6/7m de haut, 1m50 de large de forme ovoïde, bien fastigié, très florifère. Ses fleurs blanc rosé simples en ombelles apparaissent dès mars. Les feuilles colorent jaune orangé à l’automne.

– P. nipponica var. kurilensis ‘Early White’ est un des premiers à fleurir.
– P. x yedoensis ‘Annouck’ est un buisson étalé à floraison simple, rose plus foncé que le type à la fin mars avec une coloration automnale des feuilles jaune-orangé.

– P. x yedoensis ‘Alice’ est la version un peu plus pâle de la précédente.

– P. x yedoensis ‘Caroline’ est plus grand et plus envahissant. Il allie une floraison blanc pur à de belles couleurs d’automne.

– P. ‘Gilles de Binche’ a dès avril, un port étalé, des fleurs simples blanches en ombelles et un feuillage jaune orange à l’automne.

– P. ‘Catherine’ a une place spéciale dans son cœur car il fleurit deux fois. Dans les teintes blanc rosé au printemps et à l’automne en même temps que la décoloration rouge intense de ses feuilles. Facile à intégrer car il mesure 3m de haut sur 2m de large.

– P. ‘Robrecht‘ une sélection nommée en l’honneur de son professeur de dendrologie Robert Dewerchin a des fleurs rose pâle en abondance, une jolie écorce brun foncé et de belles colorations automnales.
Maladie
Les attaques de moniliose, Monilia laxa peuvent apparaître sur les Prunus à petites feuilles lors des printemps froids et humides. L’extrémité des jeunes rameaux commence à brunir. Ils se recroquevillent et finissent par sécher. Il est alors indispensable de couper la branche malade et la brûler. L’arbre est affaibli et pourrait mourir lors de graves infections. Une bonne plantation dans un espace non confiné semble être le meilleur remède. Attention à l’humidité et aux sols trop acides.
Portrait

Benoît Choteau est avant tout architecte paysagiste. En 1978, il achète un terrain à Binche dans un zoning battu par les vents pour y installer une pépinière. En 1988, il crée un jardin arboretum où il réunit petit à petit des collections d’érables et cerisiers à fleurs, ses deux violons d’Ingres mais aussi des chênes, liquidambars, marronniers et magnolias. Quelques années plus tard, il aménage un parc à bois d’un hectare où ses « plantes mères » sont installées par genre. A la fois un véritable conservatoire de plantes ligneuses et un lieu d’expérimentation.
Infos pratiques
CECE, avenue Léopold 3, 12 à 7130 Bray. A 45 minutes de Bruxelles www.cece-choteau.com
Pour en savoir plus
- Japanese Flowering Cherries de Wybe Kuitert et Arie Peterse, Timber Press 1999, ISBN 978-0881924688
- Le blog de Sophie Le Berre sur le monde végétal japonais: http://jardinsbotaniquesjaponais.blogspot.com/
Collections à visiter
– Arboretum Kalmthout en Belgique: www.arboretumkalmthout.be
– Arboretum Belmonte de Wageningen en Hollande: www.botanischetuinen.nl
– Arboretum de Sédelle en France : http://arbosedelle.free.fr
– Botanischer Garten Rombergpark de Dortmund en Allemagne : www.dortmund.de
– Keele University Arboretum en Angleterre : www.keele.ac.uk
– Arboretum du vallon de l’Aubonne en Suisse : www.arboretum.ch