La grande tribu des hydrangeas

Vous savez peut-être que l’hortensia classique de nos grands-mères est un hydrangea Mais saviez-vous que plusieurs espèces se cachent sous ce dénominatif commun ?

Une année n’est pas l’autre. Parfois exceptionnelle, parfois le contraire. La cause ? Un gel tardif très vif, fin avril, qui surprend plus d’un jardinier et abîme les boutons floraux déjà bien formés de certains Hydrangea.

Afin d’éviter les confusions habituelles, voici quelques-uns des meilleurs conseils de Thierry de Ryckel de la pépinière de la Thyle, tout en sachant au préalable qu’il existe principalement 9 familles différentes d’Hydrangea pour nos jardins.

Hydrangea macrophylla

C’est l’hortensia, le plus commun. On le reconnait à sa grande feuille, luisante et vernissée. Ses boules de fleurs sont généralement bien rondes quoiqu’elles puissent être plates comme des bonnets de dentelles. Originaire des plaines et régions côtières asiatiques baignées d’un climat maritime doux, il n’aime ni le soleil brûlant qui pourrait abîmer les fleurs, ni les gelées printanières qui viendraient endommager les bourgeons formés déjà l’année précédente, avant l’hiver. Nains ou géants, ils portent des fleurs blanches, roses, rouges ou bleues qui changent délicatement de tonalité au fil des semaines, de juillet à octobre. Attention, les couleurs varient aussi en fonction de la nature du sol, –  une bonne terre de jardin riche et humifère -, et de la présence ou non de sulfate d’aluminium. Notez qu’une simple taille de toilettage visant à retirer le bois mort ainsi que les restes de fleurs fanées, intervient en avril, au moment où la végétation reprend.

H. serrata

Il ressemble au précédent mais, originaire des montagnes, ses bourgeons floraux sont beaucoup plus durs et moins réactifs aux changements de température. S’il fleurit moins longtemps, de mi juin à fin juillet, ses feuilles plus petites généralement de couleur bronze prennent de belles couleurs d’automne. Quelques-uns comme ‘Blue Deckle’ ou ‘Diadem’ refleurissent en fin de saison. D’autres, comme ‘You and me together’, croisements entre les deux espèces, sont assez résistants, leurs bourgeons étant relativement durs. Bon à savoir.

H. paniculata

Ce grand arbuste aux inflorescences paniculées, de 2 à 3m de haut, – sauf exceptions -, est originaire des montagnes et est parfaitement rustique d’où la possibilité de le cultiver en pot. Il se moque des gelées printanières car ses fleurs blanches éclosent sur le bois de l’année. Elles se nuancent pendant tout l’été- le blanc se cassant de rose- et à l’arrivée de l’automne fanent dans des teintes roses, rouges ou vertes. Ayant un enracinement profond, ce qui n’est pas le cas des deux premiers, il tolère les sols plus secs du moment qu’il y ait un minimum de soleil. Pour la taille ? Très facile, ¾ des branches peuvent être taillées sans souci entre novembre et mars. ‘Levana’ et ‘Fraise Melba’ sont deux nouveaux cultivars intéressants.

H. arborescens

C’est la variété ‘Annabelle’ qui a fait beaucoup parler de lui. D’une hauteur d’1,5 à 1,8m, il ressemble à un H. macrophylla sauf qu’il fleurit sur le bois de l’année et est extrêmement résistant au froid. Une vraie plante tout terrain, sans souci. Le gros défaut d’‘Annabelle’ étant de verser rapidement, on lui préfère aujourd’hui des variétés comme ‘Incrediball’ appelée aussi ‘Strong Annabelle’ dont la tenue est meilleure. A tailler à la même époque que les paniculata.

H. quercifolia

Comme le dit son nom, ses feuilles font penser à celles du chêne. Idéal pour les endroits chauds et secs du fait de son enracinement très profond, ses fleurs blanches en forme de panicules simples ou doubles, dressées ou retombantes font le spectacle de mi juin à début septembre.

H. anomala petiolaris

On ne présente plus l’hydrangea grimpant qui part à l’assaut des murs ou des arbres. A ne pas confondre avec Schizophragma hydrangeoides qui a une vigueur moins grande et des fleurs encore plus élégantes.

Les moins connus

H. aspera

Un grand format, jusqu’à 3m de haut aux feuilles de velours et aux fleurs plates violacées et blanches qui se plaît à l’ombre ou la mi- ombre. Sa résistance au froid est excellente car le démarrage de la végétation est tardif. Il ne demande pas de taille particulière.

H. involucrata

Lui aussi pousse à l’ombre dans un sol frais et drainé. Fleurissant sur le bois de l’année, il est insensible aux gelées printanières. Les couleurs des fleurs varient entre le blanc, le rose pâle et le bleu violacé.

H. heteromalla

De loin le plus grand, il peut atteindre parfois 5m. A réserver dans les grands espaces.

Pépinière de la Thyle

Rue de Nivelles à 1490 Court-Saint- Etienne.    www.pepinieredelathyle.com                                                                                  

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