Coup de soleil au jardin

Voici le temps des vacances et de l’été. L’occasion d’inviter le soleil dans les plates-bandes. Qu’il les illumine et nous fasse oublier ce triste printemps

Helianthus et Heliopsis évoquent l’astre du jour, en grec helios. Ils ne sont pas seuls. Pensez aussi à Helenium, Rudbeckia, Coreopsis, gaillarde et aunée qui portent haut les couleurs jaunes, dorées ou cuivrées. Plantes vivaces de la famille des Composées, elles ont en commun une inflorescence toute simple, en forme de marguerite. Sans fioritures. Leur générosité est sans égale à condition d’avoir leur place au soleil.

Que ceux qui pensent ne pas aimer le jaune lisent ces quelques lignes. Un peu de peps ne fera de tort à personne !

Helianthus

Tout le monde connait les tournesols, Helianthus immortalisés par Vincent Van Gogh. En été, les champs rayonnent. Un agréable petit air de vacances plane. Les Helianthus annuus ne sont pas du tout difficiles à cultiver si au début vous les éloignez des limaces et autres gastéropodes. Leur cycle est annuel. Les soleils vivaces quant à eux offrent des fleurs jaune soufré à doré nettement plus petites. De fin août à mi octobre, ils fleurissent, solides et vigoureux. En fonction de la variété, ils culminent jusqu’à 2 m de haut. Beaucoup d’hybrides sont intéressants. Particulièrement H. ‘Lemon Queen’, 2 m de haut, à marguerites jaunes tirant sur le citron.

Heliopsis

est moins connu et peu répandu dans les jardins. Un peu moins haut que les précédents, 70 cm à 1,20m, H. helianthoides leur ressemble. Sa  longue floraison de mi juin à septembre tire parfois vers l’orangé. Différents hybrides originaires d’Allemagne présentent des fleurs doubles : H.h. ‘Goldgefieder’, ‘Goldgrünherz’, ‘Sonnenschild’. Des nouveautés apparaissent régulièrement. A épingler le très joli H. ‘Midnight Summer’.

Heliopsis ‘Midnight Summer’

Gaillarde et Rudbeckia

étaient chéris de nos grands-parents. Aujourd’hui, sans doute un peu vieux jeu et pourtant terriblement robustes dans des sols drainants. Le Rudbeckia au cœur brun annonce la fin de l’été. De 60 à 80 cm de haut, on le repère à son port élégant et souple et son cœur généralement proéminent. Plusieurs variétés nous intéressent : R. laciniata ‘Goldquelle’ au large feuillage glauque et aux fleurs doubles, R. hirta ‘Maya’ également très double, R. hirta ‘Indian Summer’ et ‘Prairie Sun’ tous deux aux grandes fleurs simples. Sans oublier R. triloba ‘Praire Glow’ aux fleurs écarlates largement bordées de jaune ainsi que le tonique R. ‘Berlin’. 

Les gaillardes vivaces, plus vigoureuses que les annuelles se plaisent à merveille dans les sols pauvres voire caillouteux. Leur côté bigarré de jaune, de rouge et de brun peut déplaire mais sachez qu’il existe  des unicolores comme G. x grandiflora ‘Burgunder’ rouge foncé, ‘Tokajer’ rouge orangé ou G. ‘Chloé’ jaune pur.

Les Coreopsis

ne sont pas en reste. Les plus répandus sont les C. grandiflora. Ils exigent chaleur, plein soleil et sol drainé sans humidité stagnante. Leur floribondité peut même finir par les épuiser. Plus petit, le C. verticillata a un feuillage lacinié attrayant fin et léger. ‘Moonbeam’ offre un jaune très doux. Dernièrement à la pépinière Delabroye, nous avons découvert une nouvelle  sélection, C. ‘Dwarf Moon’.

Coreopsis ‘Dwarf Moon’

Pas de massif sans Helenium

Aujourd’hui, admirables en compagnie des graminées, les Helenium reviennent en force dans les jardins. Incontournables dans les compositions naturelles à la Piet Oudolf. Ses plates bandes de différentes vivaces aux couleurs chatoyantes ont fait le tour du monde. De 60 à 1m20 de haut, rustiques, jamais malades, on reconnait les Helenium à leurs gros capitules bruns (cœurs de la plante) bien rebondis. Le plus célèbre d’entre eux est incontestablement ‘Moerheim Beauty’, rouge cuivré, dont le nom rappelle le jardin de la grande paysagiste hollandaise Mien Ruys, une des pionnières  du style naturaliste. Hâtif, il fleurit dès juin jusqu’en septembre. Chaque année des rafales de nouveautés envahissent le marché. H. ‘Wadltraut’ aux grandes fleurs jaune or flammées de brun, H. ‘Sonnenwunder’ et ‘Kanaria’, jaune canari alors que H. ‘Indianersommer’ décline le rouge tout comme ‘Rubinzwerg’. H. ‘Sahin’s Early Flowering’ rouge et jaune est une excellente variété.  Une des plus florifères.

D’autres soleils

  • Les aunées ont toujours fait partie des compositions des bouquets d’été sur les autels des églises. De haute taille, rustiques, elles sont chaque année au rendez-vous. Inula magnifica déploie des feuilles de presqu’un m de long. I. helenium utilisée depuis bien longtemps pour ses vertus médicinales atteint parfois 2m de haut.
  • Buphthalmum salicifolium, à feuilles  de saule, est une plante souvent ignorée au bataillon des soleils. Pourtant facile, peu exigeante en sol sec et caillouteux, elle fleurit abondamment, jaune d’or, de juillet à septembre.
  • Anthemis, A. hybrida ‘E.C. Buxton’ à la floraison jaune citron et ‘Sauce Hollandaise’ jaune crème pourraient également avoir droit au chapitre.
  • D’autres soleils annuels outre le tournesol peuvent convenir pour boucher les trous. Les Coreopsis,  gaillarde ou rudbeckia annuels, à ne pas confondre avec leurs cousins vivaces et aussi le charmant souci, jaune, orange, simple ou double, idéal pour les débutants car son semis ne rate jamais.Quelques dahlias ont ce même look. Le ravissant D. ‘Honka’ par exemple, avec ses longs et fins pétales jaune pur.
Dahlia ‘Honka’

Bonnes adresses

Partager