Les Pépinières d’Enghien, un morceau d’anthologie de la culture fruitière en Belgique

Alexandra et Olivier Debaisieux, ardents défenseurs de notre patrimoine savoureux, cultivent les ‘Joséphine de Malines’, ‘Jefke’s peer’ , ‘Gris Braibant’ ou ’Altesse double de Liège’. Tout un terroir mis à l’honneur.

Photos Pépinières d’Enghien, Jean Leboucq, Marie-Noëlle Cruysmans

Aujourd’hui, dans un monde actuel à la recherche des vraies valeurs, les arbres fruitiers ont de l’avenir. Loin de nous, les milliers de variétés de poires et de pommes répertoriées au XIXème siècle. Au diable les sempiternelles ‘Jonagold’ ou ‘Golden’ au goût formaté dont les premiers critères de sélection sont leur résistance aux chocs et leur rentabilité. Il est grand temps de revenir aux valeurs sûres et de les découvrir en poussant les portes de leur pépinière. Un pur bonheur. Dans les champs, des alignements d’arbres bien rangés et sur la terrasse longeant la maison familiale, diverses  formes palissées en vase, en éventail, en cordon ou en palmette.  Dans la grange en bois, Alexandra et Olivier livrent patiemment tous leurs secrets de production nécessaires à la réussite d’un verger amateur.

Technique et symétrie

Passionnés d’authenticité, amoureux des traditions et d’un savoir-faire  sans concession, ils n’hésitent pas à perpétuer le palissage à l’ancienne des arbres fruitiers initié en son temps par André et Paul Chotard à Gosselies. En 1996, ils décident de prendre la relève des frères qui, eux prennent leur retraite. La pépinière déménage alors à Petit-Enghien, région propice à ce type de culture. Commence un long cheminement de 4 ans, sans aucune rentabilité, qui les amène à leurs premières ventes en l’an 2000. En effet, il faut compter minimum deux ans pour réussir une greffe et ensuite un an par « étage » ou par niveau de branches palissées.                                                                        

Persévérance et patience, les maîtres-mots.

Le palissage est un procédé qui remonte au XVIe siècle et consiste à guider les branches d’un arbre à la verticale, l’horizontale ou en oblique sur des fils de fer ou des lattes de bois. Le nombre d’étages varie et peut compter jusqu’à 6 niveaux. La symétrie impose une distance de 30 cm entre chaque bras, ce qui exige une attention et des travaux précis aux moments opportuns pour que chaque charpentière soit bien garnie de petites coursonnes, – les pousses -, latérales.

Parmi les formes horizontales, on découvre les cordons simples ou doubles où chaque branche charpentière est palissée à 40cm du sol le long d’un fil de 2m de long tendu à l’horizontale. Plantés tous les 4 m, ils font merveille comme bordure le long des allées et des potagers. La palmette horizontale à plusieurs étages, – de 2 à 6 niveaux – et l’espalier oblique en éventail conviennent idéalement pour les murs de 2m de haut où il est difficile de placer des formes verticales. L’alternance des deux dans un alignement, appelée la méthode Cossonnet permet d’occuper tout l’espace disponible.

Les formes verticales nécessitent quant à elles, une hauteur de 2,5m ou plus. La forme en U simple est composée de 2 branches charpentières verticales alors que la forme en palmette Verrier, – du nom de son inventeur Louis Verrier -, de 4 branches charpentières, soit deux « u » placés l’un dans l’autre. Le but étant d’occuper moins d’espace, d’aérer au maximum les branches fruitières pour éviter les maladies telle la tavelure, recevoir plus de soleil pour des fruits de qualité et une meilleure production l’année suivante.   

 Les techniques de culture ancestrales apprises par le père Julien Chotard au potager de Versailles sont toujours respectées à l’heure actuelle. Travail manuel à la serpette, ligatures d’osier ou de jonc se dénouant au fil du temps et finissant par tomber sur le sol pour se transformer en humus, binage et travail du sol. Un binage vaut mieux que deux arrosages. Il évite l’évaporation et favorise un bon chevelu racinaire garant d’une meilleure reprise.  On compte environ 12 passages de mars à octobre.  Au dernier passage, un sillon est creusé au centre de la rangée afin de buter les racines des jeunes plantes pour les protéger du gel tout en permettant une meilleure évacuation de l’eau pendant tout l’hiver.    

Respect, admiration et élégance.

De plein vent

Même si les formes palissées sont le cheval de bataille des Pépinières d’Enghien, les formes dites libres ou de plein vent sont également produites. Il s’agit d’arbres composés d’une tige surmontée d’une couronne munie de 5 à 6 branches charpentières : une principale verticale entourée de 4 ou 5 horizontales. Il en existe trois :

  •  la haute tige pour laquelle la couronne démarre à 2m jusqu’à une hauteur totale de 8m,
  •  la demi-tige greffée à 1 m 30 jusqu’à 5,5m pour les vergers moyens et
  •  la basse tige ou buisson à 50 cm jusqu’à  3,5m pour les petits jardins et une cueillette facile.

Ces différentes formes dépendent de la vigueur du porte-greffe utilisé. A chacun de savoir quelle place il souhaite réserver à son fruitier, s’il préfère monter sur une échelle pour cueillir ses fruits ou tondre la pelouse en risquant de se heurter la tête à une branche basse …

La réussite

Aux Pépinières d’Enghien, on est soucieux de l’avenir de la plante façonnée sur place pendant  plusieurs années. Pas question de livrer n’importe quoi n’importe où. L’arbre fruitier doit être planté au soleil, dans un bon sol et avoir suffisamment d’espace pour croître. Au plus il y aura de soleil, – un minimum de 5 à 6 heures d’ensoleillement -,  au plus vite les fruits viendront en quantité et en qualité.

L’arbre choisi pour ses fruits savoureux doit convenir au sol du jardin. Il est délicat d’envisager la création d’un verger dans les sols sablonneux de Campine à moins de les amender sérieusement et inutile d’en rêver un dans les sols calcaires de la Calestienne. L’idéal ? Une terre argileuse ou argilo-limoneuse. Attention aussi au climat. Inutile de planter un poirier ‘Passe Crassane’ dans notre pays au ciel trop gris.

Le choix judicieux du porte-greffe,  sujet sur lequel on fixe le greffon, est primordial. Il doit être vigoureux pour les arbres de plein vent et faible pour les formes palissées. Pour ces derniers, la mise à fruits est plus rapide mais la durée de vie de l’arbre plus courte. Le choix d’un porte-greffe ne se fait donc pas au hasard. On peut freiner par exemple la trop forte croissance d’une variété à l’aide d’un porte-greffe peu vigoureux. Ici comme à Versailles, pour les variétés conduites en espalier, on utilise un porte-greffe faible de pommier, le  M9, dans le but d’obtenir un arbre « qui se tient », à la silhouette harmonieuse, sans jets intempestifs, facile à guider et portant régulièrement du fruit. Pas question de choisir la facilité avec un porte-greffe plus vigoureux qui permettrait de produire plus vite mais qui donnerait en fin de compte plus de bois et moins de fruits. 

 Un art, une science.

Pollinisation

Pas de fruit sans fécondation. L’arbre fruitier aime la compagnie. Tout seul, sauf exception, il pourrait magnifiquement fleurir mais ne pas donner de fruits. Un « veuf » comme on en rencontre de plus en plus dans les jardins. Les abeilles auront beau s’affairer à 200m à la ronde, sans fiancé elles ne pourront pas transporter le pollen de l’un pour le déposer sur le pistil des fleurs de l’autre. Pour que la magie opère, les périodes de floraison doivent impérativement coïncider. C’est l’étape de la pollinisation préliminaire à la fécondation. Cependant il faut savoir que certains pollens sont de mauvaise qualité. La pollinisation de la ‘Reine-claude dorée’ par un ‘Altesse simple’ donne d’excellents résultats alors qu’elle est perdue avec un ‘Altesse double’. Voilà pourquoi dans beaucoup de jardins, on ne peut plus se mettre une bonne ‘Crottée’ sous la dent.                                                                                                 

Quelques sujets sont auto fertiles et n’ont pas besoin d’un compagnon pour donner du fruit. Ils sont fécondés par leur propre pollen. Pêchers, abricotiers, cognassiers et griottiers sont en général auto-fertiles. Au rayon des prunes, la ‘Reine Claude d’Oullins’, une excellente pollinisatrice, l’ ‘Altesse simple’ appelée aussi prune de Namur et la ‘Queen Victoria’ un peu moins goûteuse. Sans oublier  la poire  ‘Conférence’, le bigarreau ‘Sunburst’ et la prune ‘Sainte Catherine’. Toutefois, il est toujours recommandé d’avoir une pollinisation croisée. Elle empêche la chute prématurée des fruits et assure une meilleure conservation.

Vers un éco verger

Il est vain de choisir un fruitier sur un coup de tête ou à la seule lecture d’une étiquette aguicheuse. Le bon numéro ne tombera pas du ciel. Il est indispensable de se rendre chez un spécialiste de son terroir pour éviter les déconvenues et choisir, en bon père de famille, des variétés et porte-greffes sains qui conviennent à votre jardin. Puis, il faut veiller à planter l’arbre dans des conditions favorables, lui accorder un espace vital nécessaire, le tailler, amender et enrichir le sol régulièrement.

Être éco responsable au verger, c’est en effet nourrir suffisamment ses arbres sans exagération  et les tailler par temps sec pour favoriser l’aération du feuillage. Ramasser et brûler ce qui est coupé et suspecté de maladie. Comme la tavelure, ce champignon microscopique donnant  des taches brunes sur les feuilles et les fruits ou le chancre, cette boursouflure circulaire apparaissant sur le bois des grosses branches au niveau d’une blessure due à la taille par temps pluvieux. Il faut de l’éliminer à l’aide d’un couteau bien affûté. 

C’est ensuite, utiliser en petite quantité et au bon moment le cuivre et le soufre, oligo-éléments nutritifs de base acceptés dans la culture bio. Pulvérisés par temps sec, leur efficacité est prouvée. Fin février, début mars au gonflement des bourgeons, en dose homéopathique, à raison de 2  g par litre, le cuivre lutte contre le chancre et le soufre contre l’érinose, maladie provoquée par un petit acarien. Plus tard, lors de l’apparition des premières feuilles et après la floraison, ils conviennent  pour la lutte contre tavelure et chancre. Il faut savoir et c’est important, que différentes variétés de fruitiers sont moins sensibles que d’autres à la tavelure et au chancre, même si aucune variété n’est véritablement immunisée.

Abri à forficules

Enfin, laisser la part belle aux auxiliaires est un gage de réussite. Très vite, un équilibre s’installe. Les prédateurs de pucerons et autres insectes indésirables sont nombreux : coccinelles, anthocorides, chrysopes et abeilles solitaires mais aussi le forficule, appelé communément perce-oreille ou pince-oreille. Il est faux de croire que ce petit insecte portant deux pinces à l’extrémité de son abdomen s’attaque aux fruits. Il arrive en général sur les lieux après les méfaits de la guêpe ou de l’oiseau. Au jardin, la nuit, il défie non seulement les pucerons, mais aussi les larves de carpocapse, psylles et autres acariens. Apparaissant dès la fin du printemps, il apprécie le gîte d’un pot en terre cuite rempli de paille, accroché à l’envers, à une branche de l’arbre. Par ailleurs, la pose de nichoirs favorise la présence d’oiseaux insectivores comme la mésange bleue et charbonnière et les chauves-souris grandes consommatrices de larves.   

Les dégâts ne sont jamais très graves dans les jardins des amateurs. Chez le pommier, on rencontre parfois le ver de la pomme appelé carpocapse. Outre la présence des oiseaux et des forficules réduisant nettement leur nombre, un excellent remède biologique, inoffensif pour l’homme et la faune, la Carpovirusine, est extrêmement concluant et efficace. Le poirier quant à lui peut être sensible à la rouille grillagée : des petites taches orange suivies de petites excroissances verruqueuses sur l’envers des feuilles. Il s’agit en fait d’un champignon se développant en hiver sur le genévrier et en été sur le poirier. Il est donc important de les écarter suffisamment. Ramasser les feuilles malades et les brûler est concluant.

La taille

 La taille de l’arbre fruitier est une nécessité. Elle favorise la mise à fruit plutôt que la production de bois. Elle veille à son équilibre en laissant entrer air et lumière à l’intérieur, « pour qu’un oiseau puisse le traverser » la ramure. Avec un brin de bon sens, que l’on soit un timoré ou un obsédé du sécateur le tour est joué. Chaque année, Alexandra et Olivier donnent des démonstrations de taille à la pépinière. (Inscription via le site)

La couronne d’un fruitier comporte 3 à 5 branches principales appelées charpentières régulièrement réparties autour du tronc et des rameaux porteurs de fruits dénommés coursonnes débutant sur ces charpentières. Ces derniers sont raccourcis au sécateur juste au dessus d’un œil dirigé vers l’extérieur. L’œil se transforme alors en dard ou bourgeon à bois à l’aspect allongé et pointu. Il est en attente. Si sa vigueur est grande, il s’allongera en rameau, si elle est faible, il grossira en bouton globuleux ou bourgeon à fleurs. 

Il existe plusieurs types de taille.

  • taille de formation

Il s’agit d’une taille courte à effectuer pendant deux ou trois ans après la plantation. Elle est destinée à obtenir une charpente solide et équilibrée pour porter une charge de fruits. Il faut donner le temps à l’arbre de se développer correctement avant de fructifier. Après quelques années, viendra le phénomène de l’induction florale. Certains bourgeons à feuilles évolueront en boutons à fleurs. Ne donnant jusque là que des brindilles, ils vont s’arrondir pour fleurir l’année suivante et puis faire des fruits. Dans le jargon scientifique, on parle de puberté végétale. 

  • taille d’hiver pour les pépins

L’arbre à pépins, tel pommier ou poirier, peut être taillé toute l’année mais il est plus facile d’agir en hiver, entre novembre et mars avant la montée de la sève et quand il n’a pas de feuilles. Tailler tôt, tailler tard, rien ne vaut la taille de mars. Hors période de gel. C’est une taille de simplification à pratiquer régulièrement tous les 2 à 5 ans pour éclaircir la couronne, rapprocher la fructification vers le centre et supprimer les branches épuisées au profit des plus jeunes. Coupez toujours après un bourgeon à fleurs plus gonflé et arrondi qu’un bourgeon en pointe de flèche, – un dard -, qui ne donnera que des feuilles.

  •  taille d’automne pour les noyaux

Pour l’arbre à noyaux, tel le prunier, il est recommandé d’opérer après la fructification, au déclin de la sève. A partir d’août, septembre. Pas évident avec les feuilles qui cachent le travail. Le cerisier est un cas à part. Vu sa sensibilité à la gommose, on évite de le tailler. Cette production de gomme est en réalité un moyen de défense contre une agression extérieure comme la coupe d’une branche par exemple. S’il le faut, faites-le juste après la récolte.

  • taille d’été, taille en vert

Par opposition aux tailles d’hiver, les tailles en vert sont pratiquées en pleine végétation. Ne concernant que les petites formes palissées, elles limitent leur développement et stimulent celui des futurs bourgeons floraux au plus près des branches charpentières. A partir de fin juin, pincez les prolongements encore tendres au-dessus des fruits en laissant deux feuilles et les jeunes rameaux après 7 à 8 feuilles si l’arbre est vigoureux et 4 à 5 s’il est faible.

Vitamines

Pas de bons fruits sans fumure appropriée. Tout au long de la vie de l’arbre. Les arbres ont besoin d’engrais et amendements pour produire des fruits de qualité et rester sains. D’abord des scories potassiques dans le trou de plantation et une belle brouette de fumier et de compost « maison » en surface. Ensuite, tous les 3 à 5 ans, un complément fumier et scories potassiques à envisager en fonction de la vigueur de l’arbre. 

Les variétés

D’autres questions surgissent au moment de l’achat d’une variété de fruitier. A côté du fruit recherché, il faut décider quelle saveur on désire, – fondante ou astringente -, quelle destination, cuisine ou fruit à couteau et quelle période de consommation. La poire se déguste généralement après maturation au fruitier, entre septembre et février.

Il faut savoir aussi que chaque année n’apporte pas toujours son lot de fruits. La faute aux oiseaux et aux caprices de la météo mais aussi au principe de l’alternance qui fait que certaines variétés de fruitiers donnent naturellement une année sur deux.

Certaines variétés sont enfin labellisées « RGF », « Ressources génétiques fruitières ». Soit  des variétés anciennes d’arbres fruitiers moins sensibles aux maladies et testées par le Centre de Recherches Agronomiques de Gembloux. Aux pépinières d’Enghien, parmi la liste diffusée, on apprécie particulièrement, la pomme ‘Reinette Evagil’, la ‘Reinette Hernaut’, la ‘Reinette de Waleffe’, la ‘Reinette Dubois’ et  la prune ‘Sainte Catherine’. Mais tout est affaire de goût personnel.

Les favoris d’Alexandra et Olivier

  • Au rayon des poires, sans hésiter, la ‘Beurré Superfin’, la ‘Seigneur Esperen’, la ‘Beurré Durondeau’,  la  ‘Bon Chrétien William’ une des plus fondantes avec  la ‘Beurré d’Anjou’. La ‘Doyenné du Comice’ reste cependant la reine des poires.
  • Au rayon des pommes, la ‘James Grieve’ et la ‘Melrose’ conviennent très bien pour la culture en forme palissée, la ‘Reinette de Chênée’, la ‘Court Pendu Rouge’ et la ‘Reinette de France’  en forme libre donnent énormément de satisfaction même s’il faut être patient pour la mise à fruit. 

Les Chotard

L’histoire des frères Paul et André Chotard débute à Sancerre avec leur grand-père vigneron. Julien, leur père, suite à l’attaque généralisée des pieds de vignes par le phylloxera est contraint de se reconvertir. Il se tourne alors  vers la culture fruitière et s’intéresse aux techniques de palissage chères à La Quintinie, chef jardinier du roi Louis XIV dans son verger de Versailles. C’est là, dans cette région prestigieuse qu’il s’initie aux techniques ancestrales. En 1911, il commence à Gosselies près e Charleroi  la production de poiriers alignés en espaliers ou palmettes « Verrier » à forme plate. Malheureusement, il meurt prématurément en 1945. André l’aîné, – il a 15 ans -, rejoint par son frère Paul, reprend le flambeau. Pendant 50 ans, ils produisent les arbres des vergers de la Belgique entière et deviennent les spécialistes incontestés de la  palmette Verrier. Leur savoir-faire est réputé par delà les frontières. Ils participent à l’exposition universelle d’Osaka, au projet de sauvegarde des ressources génétiques fruitières mis en place à Gembloux et à la création du musée potager-fruitier de Gaasbeek. En 1996, alors qu’ils décident de prendre leur retraite, leur pépinière est perpétuée par Alexandra et Olivier Debaisieux.

Infos pratiques

Pépinières d’Enghien, Rue Noir Mouchon 23 bis à B 7850 Petit-Enghien  Belgique www.pepinieresdenghien.be                    

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