Rosa ‘Allevia ‘, une rose humanitaire est née

Symbole de la recherche médicale, scientifique et éthique, cette nouvelle rose créée pour la Fondation Saint-Luc, symbolise la vie et force le respect

‘Allevia’ qui signifie, soulagement, en italien et en latin, vient renforcer la dynamique d’espoir engagée aux Cliniques Universitaires Saint-Luc à Bruxelles.  Sous un ciel bleu divin et un soleil royal, elle a été baptisée ce 23 juin dernier, par sa marraine, S.A.R. la Princesse Astrid et Monsieur Regnier Haegelsteen, Président de la Fondation Saint-Luc lors de cet évènement enchanteur qu’est la journée de visite des jardins organisée tous les deux ans.  

Dans tous les édens du monde entier, ‘Allevia’, clin d’œil au projet de la Fondation Saint-Luc qui collecte des fonds pour l’octroi de bourses à de jeunes scientifiques, propagera des ondes de solidarité.

Rose pourpré voire violet un ton inhabituel

La rencontre avec Ann Velle-Boudolf, créatrice de roses pour la pépinière Lens Roses, est un départ prometteur. Elle présente un rosier buissonnant au charme fou méritant d’être mis à l’honneur. Un rosier à grappes, peu épineux, au parfum léger et subtil, comptant des myriades de boutons floraux à la jolie forme ronde et des petits pompons de fleurs doubles, formant de grands bouquets pyramidaux.  Leur couleur assez inhabituelle, rose pourpré voire violette, est unique. Refleurissant pendant tout l’été, jusqu’en octobre, d’une hauteur de 80 cm à 1 m/1,20m pour une largeur de 50 cm, ses branches arquées ont ce petit côté naturel pas du tout artificiel qui ne déplait pas. Un détail attire le regard des initiés: le feuillage vert clair forme un très joli contraste avec les fleurs.

Ceci dit, le principal attrait d’un rosier symbole de la recherche médicale est, sans aucun doute, de conjuguer rusticité, vigueur, – il n’a pas hésité à fleurir pendant l’été caniculaire et sec de 2018 -, et résistance aux maladies. Sans souci, bien costaud, il s’adapte à tous les sol et reste sain sans traitement. Se débrouillant tout seul, il demande  uniquement une taille en mars, lorsque les risques de gel sont écartés. Il suffit de garder 5 belles branches, – les plus jeunes – et les raccourcir à 20cm.

Expérience, patience et minutie

Chaque année, Ann Velle-Boudolf tente d’améliorer ses créations. Pour l’hybridation, première étape de la création d’un nouveau rosier, elle recherche parmi environ 200 rosiers présélectionnés ceux qui seraient les plus aptes à se marier et servir de géniteurs. En fonction de différents critères comme la résistance aux maladies, le parfum, le nombre de pétales ou la couleur.  L’idée étant que l’enfant issu du croisement portera les qualités de ses parents, voire davantage.

Comme plante mère, elle choisit le rosier ‘Robe de Neige’, un hybride multiflora de Louis Lens à petites fleurs simples de couleur blanche et comme plante père un rosier moderne à bouquets, ‘Rhapsody in Blue’, une des roses les plus bleues, obtention de Chris Warner.

Le résultat de cette union est craquant. Il est déjà récompensé par un certificat de mérite au Concours de roses Nouvelles du Roeulx. C’est certain, ‘Allevia’, planté comme solitaire, en groupe de 3 ou 5 dans les massifs, les haies, dans des pots ou les bouquets ne laissera personne indifférent et aura sa place dans tous les jardins.

Hybrider quésako ?

C’est d’abord choisir un rosier « père » et un rosier « mère », puis envisager une fécondation, – à effectuer en mai-juin sous serre -, en déposant délicatement le pollen de la rose « père » sur le pistil de la rose « mère ». Après environ 2 semaines, comme par enchantement, un petit fruit ou cynorrhodon contenant les graines est formé. Vient alors le semis. Celui-ci s’effectue sous abri en hiver après avoir récupéré les graines et les avoir exposées au froid pour déclencher leur germination. Le printemps suivant, la magie opère avec l’apparition des premières fleurs.

Mais ce n’est pas tout. Un long travail d’observation et de sélection, qui peut parfois durer quelques années, commence alors. Sachant que beaucoup d’unions n’aboutissent pas et que beaucoup d’essais sont abandonnés, il faut s’armer de persévérance et de résignation. La nouvelle variété qui verra le jour sera donc le fruit d’un parcours d’excellence. Une fois adoptée, elle sera multipliée par greffe, avant d’enfin apparaître … dans les jardins.

Gourmand quésako ?

Un gourmand ou drageon est une tige née à partir d’un bourgeon apparu en-dessous de la greffe, sur le porte- greffe, notamment à partir d’une racine blessée par un coup de bêche malencontreux. Il faut l’éliminer pour éviter que le porte-greffe ne prenne le dessus sur la variété greffée. Non pas en coupant la tige au sécateur car cela ne fait que renforcer le gourmand mais en arrachant les racines pour le supprimer complètement. Généralement, on le reconnaît car, beaucoup plus épineux et vigoureux, il pousse à quelques centimètres du rosier et porte des feuilles d’une couleur légèrement différente comptant 7 à 9 folioles au lieu des 5 habituelles. Attention aux confusions. Le nombre de folioles dépend en réalité de la variété du rosier. Il y a en effet, des rosiers dont les feuilles ont 5-7-9 et jusqu’à 11 folioles. Rosa ‘Allevia’ par exemple compte 7 folioles. Qu’on se le dise !

Pour l’obtenir :

Pépinières Louis Lens Roses  Redinnestraat 11 à B. 8460 Oudenburg
T. +32 (0)59 26 78 30 info@lens-roses.com et www.lens-roses.be

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