Voici l’été !

On sait que pendant les vacances il est bon de se relaxer Mais saviez-vous que le jardin, lui, ne se repose pas ?
Chez Olivia et Dominique

Il est vrai, cette année, nous n’avons pas eu de printemps. L’été pointe le bout de son nez et déjà les jours se mettent à raccourcir. Les esprits chagrins se lamentent inlassablement. Les mauvaises herbes poussent, les parterres de fleurs sont affalés après chaque averse et le potager généralement plantureux à cette époque fait triste mine. Mais ne nous laissons pas aller au bourdon, restons optimiste, l’été ne fait que commencer.

Embellie au potager

Oui, le potager a pris un sérieux coup de retard. Le spectacle n’est pas à la hauteur des espérances et encore moins des efforts investis. La pluie et les limaces s’y sont données à cœur joie pour détruire les jeunes semis prometteurs. Dans la ligne, un haricot sur trois pousse fièrement alors que dans le carré surélevé nouvellement installé, une tige de persil, hardie, se dresse parmi l’une ou l’autre indésirable. Pas d’affolement, il est encore temps de se rattraper en juillet avec un nouveau semis de carottes et quelques grains de haricots à déposer délicatement dans les trous.

Et puis, il y a les scaroles, laitues, chicorées et autres batavias d’automne qui se sèment jusqu’à fin juillet et se récoltent dès la mi-septembre. La mâche, salade de blé ou doucette, cette incontournable de l’hiver, la roquette si facile à tenter jusqu’en août et le cerfeuil dont la finesse des feuilles n’a d’équivalent que son parfum. Connaissez-vous le pourpier d’hiver appelé claytone de Cuba et le cresson de jardin dit d’hiver ? Une aubaine dans les salades et les potages. C’est bientôt le moment d’y penser.

N’oubliez pas les grands classiques comme le poireau. A planter avant mi-juillet et à déguster pendant tout l’hiver. Pour éviter la mouche qui vient le détruire à petit feu, un maraîcher nous a donné une astuce que nous avons essayée avec succès l’an dernier. Plantez-le tel quel sans couper le tiers supérieur du feuillage vert ni le bout des racines. C’est tout simple et plus rapide. D’après lui, en les coupant, l’odeur caractéristique du poireau attire les mouches.

Pour les accros, il est aussi utile de prévoir un peu de place pour les navets d’automne, les radis d’hiver et l’épinard à caser entre les lignes.

Un peu d’ordre parmi les roses

Allez nettoyer et couper les roses fanées au fur et à mesure de leur épanouissement. Cela fait plus soigné et cela fait du bien au moral. Comme d’habitude, au-dessus d’un œil commençant à pousser vers l’extérieur. Épargnez les rosiers qui ont de beaux fruits décoratifs à l’automne. Ce serait dommage de vous en priver. Ceci dit, le plein été n’est certes pas la période la plus éclatante des rosiers. Même bichonnés dès le printemps, ils prennent des airs penchés, présentent des feuilles tachées ou desséchées. Donnez-leur dès à présent un petit coup de pouce pour qu’ils refleurissent correctement à l’automne. Nettoyez leurs pieds et paillez avec du compost ou un fumier très décomposé. Selon vos convictions, vous utiliserez ensuite un purin de plantes stimulantes fait maison ou en vente dans les bonnes jardineries selon la formule consacrée ou votre produit habituel, de préférence un engrais organique ou engrais pour tomates.

La toilette des vivaces

Un grand nombre de vivaces ont déjà fini de fleurir. C’est le moment de procéder à un petit toilettage. Enlever les tiges défleuries, recoiffer les touffes ébouriffées pour faire de la place aux floraisons de fin d’été qui ne vont pas tarder à prendre le relais. Coupez les déchets en petits morceaux et laissez-les aux pieds des plantes. En se décomposant, ils fertilisent le sol et vous gagnerez du temps. Rasez certaines plantes sans sourciller. Les alchémilles par exemple pour qu’elles refassent une belle bordure, les géraniums vivaces avant qu’ils ne s’affaissent. Pincez entre les doigts celles qui vont fleurir et risqueraient de pousser trop haut comme asters, Helianthus ou Rudbeckia.

Profitez de votre passage dans le parterre pour le désherber consciencieusement. Biner aère et allège le sol. Ce léger coup de peigne rafraîchit l’ensemble et donne de l’éclat. Après l’orage, il n’est jamais trop tard pour glisser des tuteurs autour des touffes et à l’intérieur comme deux, trois bambous fichés dans le sol et des ficelles tout autour. Récoltez les semences des annuelles dans une enveloppe sans oublier les bisannuelles telle la monnaie du pape ou la digitale. Semez directement ces dernières en godets à repiquer en automne, pour une floraison l’année prochaine.

Un peu de peps dans les jardinières

Enlevez régulièrement les fleurs fanées de vos jardinières. Les fleurs sont programmées par la nature pour donner des graines, but ultime de leur existence. Tant que vous les empêchez de former ces graines en les coupant dès qu’elles se forment, les plantes vont continuer à fleurir. Anthémis, géraniums, pétunias et j’en passe garniront sans fléchir les pots et balcons jusqu’à l’automne. Confinées dans leurs pots, n’oubliez pas de les nourrir. Cela leur évitera la plupart du temps décoloration, attaques d’insectes et mauvaise croissance.

Au rayon des arbustes

Ceux qui ont fini de fleurir comme les Deutzia, Weigela, seringats et autres lilas peuvent être taillés et raccourcis. Quelques vieilles tiges, les plus foncées, sont même coupées au ras du sol pour régénérer l’arbuste. Un coup de fouet salutaire et indispensable pour leur belle tenue.

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