Dès que le printemps revient !

L’hiver est bientôt derrière nous, le printemps n’est pas encore là mais cela nous démange. L’envie d’aller voir ce qui se passe au jardin nous taraude. Oui, il y a déjà l’une ou l’autre chose à faire pour ne pas être pris de court dès les premiers beaux jours. Cette effervescence teintée d’impatience remonte le moral après un hiver particulièrement triste et long.

Le grand ménage ?

Commençons par un premier toilettage tout en douceur. Ramassons les feuilles, nettoyons et coupons au sécateur les parties sèches des plantes vivaces les plus rustiques, – graminées y comprises – laissées en place. Les restes de végétation s’enlèvent sans difficultés. Soit vous les menez au compost avec la brouette, soit vous les taillez sur place en petits morceaux à l’aide d’un sécateur ou d’une cisaille. Vous pouvez aussi les hacher sous la tondeuse. Inutile de posséder un broyeur de compétition pour les tiges des vivaces. En sortant la tondeuse, c’est d’ailleurs le moment de vérifier si la machine est en bon état de marche ou si elle doit filer à l’entretien.  

Rajeunissons les touffes de graminées qui se dégarnissent au centre. Arrachons-les à la fourche-bêche, coupons et enlevons le cœur pour ne garder que la périphérie de la plante qui sera coupée en 2,3 morceaux à remettre en place avec une bonne poignée de compost.

Un brin de désherbage 

A chaque redoux, les herbes dites mauvaises refont inévitablement surface. Si le sol n’est pas trop humide, – en d’autres termes, si la terre ne colle pas aux outils et se détache facilement-, prenons de l’avance et passons à l’attaque. C’est comme qui dirait, prendre possession de son territoire. Un petit coup de binette par ci, un petit coup de binette par là, accompagnés par le rouge-gorge qui adore picorer dès que la terre est remuée. Peut être, verrons-nous déjà poindre quelques jeunes pousses pleines de promesses. L’occasion alors de passer délicatement la griffe ou la serfouette et de répartir entre les plants une couche de compost ou de paillis.

N’oublions pas de refaire les bordures, avec un taille bordure ad hoc ou tout simplement une bêche plate à enfoncer. Un petit coup de net et de propre c’est excellent pour le moral, même si au-delà, règnent parfois encore la brousse ou le désert. Quant aux allées de gravier, pas d’hésitation, il est facile et rapide d’intervenir en tout début de saison pour couper les racines des indésirables.

Et un premier coup de taille

Le dicton nous le rappelle sans cesse : « taille tôt, taille tard, mais rien ne vaut la taille de mars ». Généralement à partir de la floraison dorée du cornouiller mâle qui annonce la fin de la période des grands froids. Cette année, ayant fleuri dès le début de février, il faut rester prudent, éviter de tailler pendant des périodes de gel et surtout épargner les espèces particulièrement sensibles.

Quelques principes généraux sont constants. Que l’on soit un timoré ou à l’inverse un obsédé du sécateur, il faut rester cool. Avec un peu de feeling, il est facile de laisser l’air pénétrer à l’intérieur de la plante. Commençons par éliminer les branches malades, faiblardes ou blessées ou celles qui se croisent en gardant toujours à l’esprit qu’un oiseau aimerait traverser la ramure. C’est ce qui s’appelle en d’autres mots la taille en transparence.

Pour les arbustes, un détail a son importance, l’époque de floraison. S’ils fleurissent en été comme les Buddleia, lavatères ou spirées, c’est le moment de les tailler car les fleurs viendront sur le bois de l’année. En revanche ne taillons pas les arbustes à floraison printanière comme les lilas, seringat ou corète qui portent des fleurs sur les rameaux de l’année précédente. Ceux-là seront remis en forme à la fin du printemps, après avoir fleuri.

Mignonne, allons voir si la rose… 

Mi-février, les rosiers sont prêts à être taillés. Mais attention, il y a rosier et rosier. La taille varie en fonction de l’espèce et de la variété. Commençons par ceux qui grimpent contre la façade de la maison car ils sont plus au chaud, puis poursuivons avec les rosiers botaniques bien vigoureux. Enfin, les arbustes à floraison remontante ou continuelle. Supprimons 1/3 des branches ayant fleuri en coupant bien au-dessus d’un bourgeon tourné vers l’extérieur. Ne touchons pas aux roses anciennes ou aux rosiers non remontants qui ne fleurissent qu’une seule fois et doivent impérativement être taillés à la fin de l’été après la floraison. Ceci dit, pensons à tous les nourrir, quelques pelletées de compost assureront une belle floraison. 

Plante, plantons, plantez

L’envie de planter vous titille ? Pourquoi pas ! Lorsque la terre n’est ni trop collante ni trop humide et du moment qu’il ne gèle pas. Pour les arbres, inutile de tergiverser, il faut agir vite pour leur garantir un bon enracinement. Les plantations à racines nues sont encore permises jusqu’à mi mars, à condition de bien arroser.

Resserrons la vis

Chouchoutons le matériel. Commençons par gratter les parties métalliques pour enlever la terre puis mettons un peu d’huile de lin ou de graisse pour les protéger de la rouille. Affûtons la lame des outils coupants et enduisons les manches en bois d’huile de lin. Enlevons la sève collante à l’aide d’un grattoir ou d’un coton imbibé d’alcool à 90° ou d’alcool à brûler et aiguisons la lame avec une pierre ou une meule. Huilons lame et ressort et enfin serrons la vis afin que lame et contre-lame frottent parfaitement l’une contre l’autre, prêtes à couper une feuille de papier sans glisser.

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